Woody Harrelson nous parle de…



…devinez. L’ardent défenseur du chanvre explique que lutter contre la drogue ne donne rien.
Interprétant l’ivrogne Haymitch dans The Hunger Games, Woody Harrelson passe la série à pester contre le gouvernement. Dans la vie, il se montre tout aussi enflammé quand il parle de la légalisation de la marijuana. Activiste de longue date, Harrelson a déjà été arrêté pour avoir planté des graines de chanvre, a chanté une chanson en faveur du cannabis avec Ziggy Marley et siège au comité consultatif du groupe de réforme du droit, le National Organization for the Reform of Marijuana Laws (NORML). Cet automne, on pourra le voir dans le documentaire satirique How to Make Money Selling Drugs, projeté récemment au Festival du film de Toronto, tout comme le prochain gros film le mettant en vedette, Seven Psychopaths. Métro l’a rencontré.

Que pensez-vous de la légalisation de la marijuana?

Eh bien, ce qu’on voit aujourd’hui, dans le monde, c’est que la guerre est très lucrative. Les industries qui participent à la guerre, que ce soit aux États-Unis ou ailleurs, sont les plus importantes de toutes. Si la guerre ne rapportait pas autant, il y aurait moins de conflits, et cela vaut aussi pour la guerre contre la drogue.

Quand on dit que nous vivons dans un pays libre – comme ils se plaisent à le répéter aux États-Unis –, il est nécessaire d’approfondir la signification de cette liberté. Selon moi, être libre signifie pouvoir faire tout ce qu’on veut, tant qu’on ne fait de tort à personne et qu’on ne porte pas atteinte à la propriété d’autrui. Cette définition, à mon sens, devrait avoir un sens absolu. Je ne fais de tort à personne, je ne porte pas atteinte à la propriété d’autrui, je devrais donc pouvoir faire ce que je veux!
Maintenant, il peut être nocif pour moi de me frapper la tête avec un marteau, mais cela devrait néanmoins demeurer ma prérogative. De toute façon, ce n’est pas comme si le gouvernement se souciait réellement de vous! Il fait de l’argent de toutes les manières possibles, et l’une de ces manières est la guerre contre la drogue.

À Los Angeles, les dispensaires de pot sont légaux, mais la police a arrêté des gens qui n’avaient pas de prescription pour s’en procurer. Que pensez-vous de cela?

C’est typique. Que peut-on attendre d’un gouvernement? Plus de gouvernement. Maintenant, pour ce qui est des produits pharmaceutiques, il me semble évident que le gouvernement est impliqué dans ce secteur. Il n’y a donc aucune raison pour qu’il ne se comporte pas de façon autoritaire sur ce point.

Vous croyez donc qu’il tente de freiner certains progrès? 

Évidemment. Si ce n’était pas un crime, il n’y aurait pas de criminels. Ni de cartels. Tout se résumerait à une question de choix individuel. Quoi qu’il en soit, la liberté, pour moi, c’est : «Je vais faire ce que je veux.» Je me fous des lois. Je veux dire, tant que je ne fais de tort à personne – n’oublions pas cet addenda à ma déclaration.

Source:JournalMetro

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