Cannabis Médical : IACM-Bulletin du 06 Octobre 2012


International Association for Cannabinoid Medicines (logo)


Science/Royaume-Uni: Études cliniques sur l’efficacité du cannabidivarin dans le traitement de l’épilepsie

Des scientifiques de l’université de Reading ont démontré, pour la première fois, qu’un cannabinoïde issu du cannabis, et jusqu’à présent non étudié, pourrait constituer un traitement efficace de l’épilepsie. L’équipe du Department of Pharmacy and School of Psychology a trouvé que le cannabivarin (CBDV) présente la capacité de prévenir les crises, avec peu d’effets secondaires. Le cannabidivarin est un cannabinoïde du même groupe que le CBD.
L’étude menée à l’université de Reading a montré que le CBDV a supprimé les crises chez 6 animaux modèles, aussi utilisés dans la recherche de nouveaux médicaments de l’épilepsie. Les scientifiques ont remarqué que le cannabidivarin est aussi compatible avec d’autres médicaments prescrits habituellement dans les cas d’épilepsie. Contrairement au THC, il n’est pas psychoactif, et n’a donc pas d’effet psychotrope. Le docteur Ben Whalley, qui dirige cette étude a indiqué : « pour nos recherches de composés non psychoactifs destinés au traitement de l’épilepsie, cette étape est extrêmement intéressante. (…) Les médicaments habituellement prescrits pour prévenir les crises, ont des effets secondaires sur la mobilité et les capacités cognitives, ce qui affecte la qualité de vie des personnes qui les prennent quotidiennement. »
La compagnie pharmaceutique GW Pharmaceuticals a indiqué à Reuters que les essais cliniques pourraient commencer dès 2013.

En bref

Science/Homme: un exercice physique modéré fait augmenter les niveaux d’endocannabinoïdes
Dans une étude sur des personnes courant à pied sur des tapis roulants, il a été noté qu’un exercice modéré fait augmenter la concentration d’endocannabinoïdes dans le sang. En revanche, des exercices demandant soit un effort faible, soit un effort important, n’altéraient pas les niveaux d’endocannabinoïdes de façon notable. Les auteurs ont conclu que : « ces résultants sont identiques quel que soient les changements d’état psychologique liés à un exercice dont l’intensité varie, et qu’ils constituent une base pour établir l’hypothèse d’une activité de endocannabinoïde liée aux effets neurobiologiques de l’exercice physique. »
School of Anthropology, University of Arizona, Tucson, USA.
Raichlen DA, et al. EUR J Appl Physiol. 19 septembre 2012. [in press]
Science/Animal: le cannabidiol utile dans les cas de trouble du stress post-traumatique
Dans une étude réalisée sur des rats, que l’on a cinfrontés à confrontés à des chats, le cannabinoïde CBD (cannabidiol) a réduit les réactions de peur une heure après la mise en présence avec le prédateur. Cet effet a été transmis en partie par les récepteurs 5HT1A. Les auteurs ont conclu : « nos résultats suggèrent que le CBD présente un potentiel bénéfique en cas de stress post-traumatique et que les récepteurs 5HT1A pourraient être une cible thérapeutique de traitement de ce trouble. »
School of Medicine of Ribeirão Preto, University of São Paulo, Brazil.
Campos AC, et al. J Psychiatr Res. 11 septembre 2012. [in press]
Science/Cellules: les cannabinoïdes pourraient être utiles dans les cas de cancer du foie
Deux cannabinoïdes qui se lient soit au récepteur CB1 (ACEA), soit au récepteur CB2 (CB65) réduisent la prolifération et la viabilité des cellules cancéreuses du foie. Les auteurs ont écrit : « ces données suggèrent que ACEA et CB65 constituent une option pour un nouveau traitement du cancer hépatocellulaire ».
Faculty of Pharmacy, and Pharmaceutical Sciences Research Center, Tehran University of Medical Sciences, Iran.
Farsandaj N, et al. Toxicol Mech Methods. 17 septembre 2012. [in press]
Science/Animal: l’endocannabinoïde oléamide améliore le sommeil
L’endocannabinoïde oléamide a amélioré le sommeil des rats adultes séparés de leur mère au moment de la naissance. Cette séparation avait conduit à des troubles du sommeil, qui ont été réduits par l’oléamide via l’activation des récepteurs CB1.
Departamento de Fisiología, Facultad de Medicina, Universidad Nacional Autónoma de México.
Reyes Prieto NM, et al. Pharmacol Biochem Behav. 7 septembre 2012. [in press]
Science/Animal: un dérivé du CBG réduit l’inflammation de la sclérose en plaques
Un dérivé du cannabinoïde naturel CBG (cannabigérol) a réduit l’inflammation sur un modèle animal de la sclérose en plaques. Les scientifiques ont utilisé le cannabigérol quinone.
Vivacell Biotechnology España, Córdoba, Spain.
Granja AG, et al. J Neuroimmune Pharmacol. 14 septembre. [in press]
Science/Homme: la consommation de cannabis pourrait faire augmenter le risque de cancer des testicules
Une étude épidémiologique incluant des personnes ayant consommé régulièrement du cannabis a montré que le risque de développer un cancer des testicules était 2 fois supérieur par rapport aux sujets n’ayant pas consommé de cannabis. 163 patients présentant ce type de cancer ont été comparés à 292 sujets contrôle pour la réalisation de cette étude.
Department of Preventive Medicine, University of California, Los Angeles, USA.
Lacson JC, et al. Cancer. 10 septembre 2012 Sep 10. [in press]
Science/Cellules: l’acide cannabidiolique pourrait empêcher l’avancée du cancer du sein
L’acide du cannabidiol, très présent dans la fibre du chanvre, a stoppé la migration des cellules cancéreuses du sein chez la femme. Avant que l’on ne les chauffe, les cannabinoïdes sont surtout présents dans le cannabis sous leur forme acide, et parmi eux le CBDA, l’acide cannabidiolique. Les scientifiques ont indiqué que : « le CBDA offre un potentiel thérapeutique permettant de contrôler la migration des cellules cancéreuses et des cellules du cancer du sein. »
Department of Molecular Biology, Daiichi University of Pharmacy, Fukuoka, Japan.
Takeda S, et al. Toxicol Lett.8 septembre 2012. [in press]
Science/Homme: le cannabis influe sur le risque d’accident de la route
Une étude a montré qu’une concentration sanguine de 2 ng/ml de THC est associée avec un risque d’accident 4 fois supérieur par rapport à des concentrations de THC plus faibles. Les scientifiques ont comparé 337 sujets impliqués dans des accidents, dont 161 avaient consommé de l’alcool et/ou un stupéfiant. Ils avaient été sélectionnés parmi une base de 2726 conducteurs pris au hasard, et dont 301 avaient consommé de l’alcool ou un stupéfiant. Les scientifiques ont conclu : « l’étude montre que la concentration de THC est liée au risque d’accident. L’alcool et la combinaison alcool /drogue sont les substances les plus répandues parmi les conducteurs, ce qui amène un plus grand risque, tant du point de vue du nombre que de l’ampleur.
Department of Neuropsychology & Psychopharmacology, Faculty of Psychology and Neuroscience, Maastricht University, The Netherlands.
Kuypers KP, et al. PLoS One. 2012;7(8):e43496.
Free full text.

Un coup d'œil sur le passé

Il y a un an
Il y a deux ans

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire