Les États Unis chassent l’ADN des plants de cannabis

Les États-Unis vont plus loin dans la lutte antidrogue et mettent sur pied une base de données regroupant l’ADN de plants de marijuana, une initiative qui pourrait faire des petits au Canada.

L’idée vient de l’université de New Haven, au Connecticut. L’objectif derrière un répertoire des différentes signatures génétiques des plants de pot est de « débusquer la provenance des plantations de marijuana et de lier sa culture aux groupes criminalisés », peut-on lire dans un communiqué.

Le procédé est sensiblement le même que celui utilisé par les laboratoires judiciaires servant à associer un meurtrier à sa victime.

Au Canada, on connaissait déjà cette méthode exploitée par les Allemands.

Notons qu’au nord du 49e parallèle c’est 1,8 millions de plants de pot qui sont saisis annuellement.

« C’est très récent comme technologie, commente Chan Dara, coordonateur national des opérations de culture de marijuana à la Gendarmerie du Canada. On va attendre et voir si c’est utile pour amener des preuves devant un juge. »

Le Bloc pot sceptique

« Ce genre de prouesse technique ne me surprend pas, explique Hugo St-Onge, chef du Bloc pot. Pour moi, c’est un autre pas vers l’hyper spécialisation de la prohibition. »

Pour lui, cette innovation n’aurait guère plus de succès que les précédentes.

« Ils veulent toujours remonter plus haut dans la pyramide du réseau de trafiquants pour prendre les gros poissons. Mais justement, ils ne les attrapent jamais », argumente-t-il.

À son avis, l’opération Cisaille, menée par la Sûreté du Québec depuis 1999 et qui vise à détruire le plus grand nombre de plantations en une journée, est le reflet de cet échec.

« Il y a plus de cannabis qu’il n’y en a jamais eus. On est passé de 1600 $ à 1200 $ la livre, preuve que l’offre ne diminue pas », complète-t-il.

Notons que le gouvernement Harper, mardi, a déposé un projet de loi devant permettre de punir plus sévèrement les trafiquants.

etienne.laberge@24-heures.caS

Source:24montreal

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